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Ask Engine Optimization (AEO) : Comment Optimiser votre Site pour l’Intelligence Artificielle (& ChatGPT) ?

Ask Engine Optimization (AEO) : comment optimiser votre site pour ChatGPT et s’adapter à l’émergence des moteurs d’Intelligence Artificielle. L’arrivée de SearchGPT  (version de ChatGPT connectée au web), des « AI overviews » ou « Aperçus d’IA » de Google (résultats de recherche générés à partir de Google Gemini amenés à remplacer progressivement ce que nous connaisssons aujourd’hui), de Mistral AI (et sa fonction Recherche Web) ou de purs moteurs de recherche boostés à l’IA comme Perplexity a rebattu les cartes. J’en oublie c’est certain mais la manière dont on recherche de l’information sur Internet est en train de muter profondément. Cela fait 20 ans que nous sommes habitués à taper des mots-clés et à scroller à travers les 10 premiers résultats. J’ai personnellement switché au moins 30% de mes requêtes sur ChatGPT car l’IA apporte désormais des synthèses plus pertinentes que Google pour une majorité de cas d’usages. Or si l’on change de manière de trouver les informations qui nous intéressent, cela veut dire que le référencement est également en train de vivre sa révolution. Comment l’anticiper et prendre le wagon en marche ?

L’AEO : futur du SEO ?

Alors ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : le SEO n’est pas mort.

En tous cas, pas encore.

L’IA est arrivée comme une lame de fond sans que l’on s’attende à ce qu’elle soit si puissante si vite.

Non pas que Google n’ait pas anticipé ou investi suffisamment (quoique cela ait sûrement été le cas) mais lorsque votre modèle économique génère des centaines de milliards d’euros par an avec un système qui a fait ses preuves depuis des années (« je tape une expression, j’ai des résultats pertinents et au-dessus je mets une publicité alignée avec ma recherche »), vous n’avez pas envie de bousculer cette vache à lait.

Lorsque vous êtes en situation de monopole comme Google, vous faites évoluer ce modèle touche après touche.

Vous ne révolutionnez pas ce qui fonctionne.

Accueillir l’IA dans les résultats de recherche de Google signifiait prendre des risques :

  1. Risque de déstabiliser sa position de leader en introduisant et en poussant une technologie où elle n’est pas indétrônable.
  2. Risque de réduire le nombre de recherches par jour de ses utilisateurs avec des résultats plus complets (et donc réduire ses revenus).
  3. Risque que l’IA génère des contenus dangereux, violents, racistes, fake, hors la loi… (en 2016, Microsoft avait testé une IA sur Twitter avec quelques soucis)

C’est pourquoi seul un nouvel arrivant comme OpenAi / ChatGPT n’ayant absolument rien à perdre pouvait se permettre de lâcher les chevaux et proposer un produit imparfait mais avancer à l’allure d’un tsunami, imperturbable et puissant.

C’est la fameuse phrase d’Eric Schmidt (et plus récemment de Sundar Pichai), tous deux CEO de Google, disant que la plus grande menace pour Google n’est pas Apple, Microsoft ou Facebook mais « quelqu’un dans un garage » qui arriverait avec une nouvelle manière d’aborder le marché (et exploserait le modèle de Google).

C’est ce qu’a fait Google à son époque : exploser la concurrence avec son algorithme de classement basé sur les liens.

C’est ce qu’a fait Karl Benz en inventant le moteur diesel et ouvrant la voie à un marché de milliers de milliards d’euros.

Il existe des dizaines d’exemples.

Alors comment cette nouvelle façon de rechercher de l’information va impacter nos usages (il vous suffit d’essayer pour vous rendre compte de l’excellence de ses résultats) ? Mais surtout comment en tant qu’entreprise, média ou créateur de contenus allons-nous pouvoir continuer à avoir de la visibilité avec les résultats de recherches fournis par l’IA ?

Quel est l’intérêt de créer des contenus si l’IA est capable de générer les siens en quelque secondes ? Des contenus « humains » ne vont-ils pas être submergés (et invisibilisés) par les milliards de contenus générés instantanément et à la demande ?

Qu’est-ce que l’Ask Engine Optimization (AEO) ?

L’Ask Engine Optimization (AEO) est une approche (balbutiante) de référencement axée sur l’optimisation de contenu pour répondre directement aux interrogations des utilisateurs afin d’apparaître dans les résultats (donc faire partie de la solution). Donc pour se conformer aux nouveaux « moteurs de réponses » que sont les IA et faire bonne figure face à l’émergence des chatbots et assistants vocaux.

Google repère depuis des années l’intention (navigationnelle, informationnelle, commerciale et transactionnelle) derrière votre requête pour comprendre si vous recherchez un site en particulier (« Facebook »), une information généraliste ou précise (« trafic routier bordeaux » ou « situation corée du nord »), un tutoriel (« comment protéger son ordinateur ») ou une liste d’outils ou de conseils (« stratégies prospection ») pour résoudre un problème ou encore un produit à acheter (« nike taille 36 » ou « robes de mariée bohèmes »)…

Cela ne devrait pas changer avec les résultats d’IA : il faudra toujours « plaire aux humains (pour plaire à Google) ».

SearchGPT suit la même logique en proposant des images produits ou au contraire des listes en fonction de votre demande avec (j’ai entouré mon site en colonne droite) la source d’où il tire l’information :

Vous pouvez tester plusieurs requêtes, les résultats différeront (et vont s’enrichir encore plus avec le temps) : ici par exemple avec une carte façon Google Maps.

D’ailleurs, c’est marrant car j’ai de très complètes listes d’agences (sur l’illustration ci-dessus, j’ai demandé à ChatGPT « quelle est la meilleure agence web de France ») mais SearchGPT ne m’a pas retenu dans les 10 résultats les plus fiables.

Je note aussi que SearchGPT sépare ses sources entre « Citations » et « Résultats de recherche ».

Il y a donc un enjeu a minima d’apparaître comme une source fiable qui sera citée par ces moteurs IA.

Est-ce que cela vous donnera des clics ?

Sûrement moins qu’avant.

Mais quitte à disparaître et devenir obsolètes, autant le faire avec classe en jouant du violon.

En revanche, si cela ouvre des opportunités dingues, vous serez alors les premiers à les saisir (et généralement le jackpot est important lorsque l’on arrive avant tout le monde).

Important aussi : nous allons tôt ou tard voir apparaître des résultats sponsorisés qui vont devoir s’intégrer dans les résultats. La place donc des sources est cruciale pour mêler pertinence des résultats et revenus pour ces plateformes.

C’est déjà le cas sur Perplexity et Google avait étudié l’idée voici quelques mois donc c’est forcément dans les cartons (et je suis certain que cela arrivera quand ChatGPT sera leader).

Donc comment (essayer) d’en tirer parti ?

Je suis cité dans les résultats d’IA à travers mes différents sites Webmarketing Conseil, mon agence Luneos ou ma boutique mariage Les filles fidèles alors que je n’ai pas massivement mis en place des stratégies pour impacter mon SEO IA (si je dois l’appeler comme ça).

Donc j’imagine que de base si vous suivez déjà les mêmes principes qu’avec le SEO classique, vous réussirez également à apparaître.

Mais ce n’est évidemment pas satisfaisant.

Les principes de base de l’AEO (en tous cas, ce que j’en comprends)

Si à l’ère de l’Intelligence Artificielle, les utilisateur attendent des réponses immédiates et exactes à leurs questions et demandes, comment s’adapter à ces algorithmes ?

Certainement pas en jetant les stratégies SEO connues mais plutôt en les complétant pour essayer d’investir ce nouveau champs.

Un point de départ peut déjà consister à reprendre les bonnes pratiques du référencement sur les assistants vocaux Google, Siri ou Alexa.

Cela passe essentiellement (sûrement car pour l’instant je suis en prospective) par :

  1. Une compréhension (et un impact dans vos contenus) plus marquée de l’intention de l’utilisateur sur les expressions ciblées.
  2. Une structuration propre de votre contenu (balises titres, niveaux de titres, bullet points, numérotation, gras, italique, illustrations…) pour pouvoir être indexé par les robots d’IA et leur permettre d’en recracher facilement le contenu sous forme de synthèses.

1. Se focaliser sur la qualité et la pertinence du contenu

Rien de nouveau sous le soleil : la création d’un contenu de qualité (complet, structuré, lisible, simple, illustré…) et pertinent (donc aligné sur l’intention des utilisateurs pour une expression clé) est un pilier de ce que l’on peut appeler en français les prémices d’un nouveau levier marketing : L’Optimisation pour les Moteurs de Recherche par Questions (AEO).

Cependant, comme pour la recherche vocale, il me semble important de laisser une plus grande place aux mots-clés et expressions conversationnelles dans vos contenus (donc parler de « Quelle stratégie de référencement pour un cabinet de conseil ? » plutôt que « Quels leviers marketing pour du consulting ? »).

Chaque partie de vos contenus (c’est mon feeling) devrait être un mini-article en soi contenant des réponses à une mini-question (donc proposer une réponse « ready-made » immédiate, courte, concise et précise que les robots d’IA vont récupérer et recracher sous forme de résultats). L’idée serait d’essayer d’être mis en avant dans les extraits et réponses rapides sélectionnées par l’IA pour construire sa réponse.

2. Structurez votre site pour une meilleure compréhension par les IA

Comme pour du SEO classique, votre site doit faciliter son indexation si vous voulez apparaître dans les résultats d’IA.

Google dispose évidemment de ses robots depuis des années. OpenAI a lancé son crawler OAI-SearchBot que j’avais initialement bloqué dans mon fichier htaccess en me disant « ah non, je ne donnerai pas mes contenus à ChatGPT ». Je l’ai évidemment autorisé à nouveau, je ne peux pas à moi seul bloquer une vague de 4 mètres de haut en écartant les bras.

Comment faciliter cette indexation ?

  1. Déjà en checkant que les moteurs indexent bien vos contenus (Google pour commencer).
  2. En structurant correctement les données de vos articles, pages et contenus (code propre, titres hiérarchisés, balisage html logique, schema markup…).
  3. L’intégration de parties dédiées aux « questions fréquentes » sur un sujet (parties qui vont se retrouver dans « People Also Ask » sur Google mais qui pourraient être réutilisées par les IA).
  4. L’utilisation d’expressions de longue traîne spécifiques (pour ressortir lorsqu’une question précise est posée).
  5. Parler dans un langage naturel et éviter le jargon (même si aujourd’hui la compréhension des contenus par Google ou ChatGPT est assez dingue).
  6. Ensuite (j’imagine) en travaillant la facilité à naviguer sur votre site, sa rapidité et la vitesse de chargement de vos pages, les thèmes abordés sur votre site, votre maillage interne…
  7. Travailler l’accessibilité (métadonnées…) et la lisibilité des contenus (typographies…) pour tous les publics (handicapés…) et sur tous les devices (ordinateurs, mobiles, tablettes, télévisions et bientôt dans votre rétine ).

Mes recommandations (empiriques pour le moment) s’approchent donc des conseils classiques pour un référencement de qualité avec un accent porté sur la compréhension des intentions, l’utilisation d’un vocabulaire conversationnel plutôt qu’ampoulé et la structuration de votre contenus en mini-briques autour de mini-questions.

3. Mais du coup, c’est quoi le nouveau backlink de l’IA ?

Google avait révolutionné le Search avec l’utilisation des liens comme des sortes de « vote » qui permettaient de définir si telle page méritait d’être devant telle autre dans les résultats de recherche. Quel va être l’équivalent du backlink désormais ?

Je n’ai pas la réponse :

  • Soit les liens resteront un facteur important (parmi d’autres) : Google continue à utiliser ce critère, pourquoi arrêter ?
  • Mais Google a aussi intégré depuis des années son algorithme d’Intelligence Artificielle pour décider des classements en temps réel pour s’adapter et anticiper les résultats attendus pour chaque chaque utilisateur (mais aussi pour corriger les anomalies, d’où les variations dans les classements heure par heure et le fait que vos résultats ne sont jamais ceux de votre voisin pour une même requête). Est-ce qu’à terme l’IA sera la mesure d’elle-même et abandonnera l’idée même de critères pour « deviner » quels contenus sont attendus.

Ma compréhension du phénomène se limite à cela pour le moment.

Je complèterai l’article à mesure que mes expériences m’amènent à découvrir des leviers intéressants pour apparaître régulièrement.

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