Comment lancer un produit sur Internet ? Comment lancer une nouvelle offre ou un service sur Internet ? Comment lancer un site Internet ? Mais avant cela : qu’est-ce qu’un lancement de site Internet ? Comment savoir si votre produit est prêt à être mis sur le marché ? Comment améliorer son produit pour faciliter votre lancement ? Quelle stratégie marketing adopter pour promouvoir votre produit ? Comment mettre en place votre plan marketing ? Comment accélérer votre croissance ? Qu’est-ce que le Growth Hacking ? Nous allons répondre à ces questions dans ce guide.
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Comment lancer un produit ou un service
Lorsque des clients m’interrogent concernant le lancement d’un produit, d’un service ou d’un site Internet, les mots qui reviennent sont Relations Presse, Campagne de publicité ou Référencement.
Effectivement, lorsqu’un responsable marketing ou un dirigeant a passé 1 voire 2 ans à concevoir une nouvelle offre de service, un outil en ligne ou un produit innovant, il considère logiquement ce dernier comme « achevé ».
Le réflexe naturel est alors de foncer vers le marché pour enfin se confronter aux retours des utilisateurs, des prospects et de la presse avec l’espoir d’engranger ses premiers clients payants.
J’en parle avec d’autant plus de facilité que c’est une erreur que j’ai souvent commise.
C’est pourtant un cas classique (et nous allons voir comment corriger le tir) : après des débuts prometteurs et des retours encourageants, votre produit ou service se retrouve quelques mois après son lancement à la peine, peu demandé ou peu utilisé.
Mis à part par quelques fanatiques de votre entreprises ou clients de la première heure.
Votre entreprise a brûlé son budget marketing et la question qui se pose alors est : que faire maintenant ?
Si pour une boîte comme Apple, un lancement de produit est un évènement maîtrisé et soutenu massivement par des campagnes publicitaires, pour toutes les autres entreprises et start-ups (donc nous autres), un lancement ressemble plutôt (ou devrait ressembler) à un processus continu de tests, d’hésitations, de hauts et de bas, jusqu’à atteindre une forme de « momentum » où :
1. Votre audience, trafic et visibilité deviennent plus simple à obtenir
2. Vos premiers inscrits ou prospects intéressés deviennent plus nombreux
3. Vos blocages et verrous sautent un à un
Un exemple inspirant : Pinterest a nécessité plusieurs années d’améliorations en sous-marin avant de rencontrer son succès foudroyant.
Des années d’optimisations en continu et de croissance jusqu’à trouver la formule capable de se propager de manière virale.
Andrew Chen, growth hacker, raconte comment Paul Graham, fondateur de l’incubateur YCombinator, résume la vie d’une entreprise (mais également d’une offre, d’un produit ou d’un service sur Internet) dans la vignette ci-dessous :
Une entreprise passe par plusieurs étapes donc :
1. La phase des « débuts prometteurs » : vous venez de lancer votre business (ou votre nouvelle offre / projet) et obtenez assez rapidement vos premiers utilisateurs ou clients.
La presse parle de vous et vous sentez de la réactivité car vous remuez ciel et terre. Le monde s’ouvre à vous et tout est possible.
2. La dissipation de l’effet « nouveauté » : votre réserve d’early adopters s’assèche, vous avez puisé dans votre réseau et vous disparaissez peu à peu des radars car vous ne faites plus partie de l’actualité. A ce stade, vous commencez à chercher des pistes pour relancer la machine.
3. Le creux de la vague : la dynamique des débuts ralentit et vos besoins en cash et en clients devient plus pressant. Dans cette phase, vous vous remettez en question car votre croissance est lente voire négative.
4. Le lancement de nouveautés : mise en ligne d’une v2.0 de votre offre, nouvelles fonctionnalités, nichage sur une cible en particulier…
5. Le crash de « l’ineptie » et échec : les améliorations apportées sont mal calibrées et vous perdez encore quelques clients que vous aviez.
Bref, vos efforts ne sont pas récompensés.
6. Les « Faux remous de l’espérance » : les erreurs sont corrigées progressivement et vous commencez à sentir que ça frémit du côté des utilisateurs et clients.
7. La « Terre Promise » : vous avez enfin créé un service ou un produit qui rencontre son marché, qui plaît, dont vos clients ne peuvent se passer et tout est plus simple.
Vous convertissez et vous vendez mieux, de plus en plus de clients viennent naturellement vers vous.
8. La consolidation du chiffre d’affaire et acquisition des premières liquidités : vous avez désormais un budget à dépenser (avec de l’argent que vous avez gagné).
La croissance est devant vous.
9. Hausse des clients : Vos clients accourent, votre solution règle leur problème, de acquéreurs vous demandent si vous êtes intéressés par un rachat.
Il s’agit au contraire d’une longue marche où chaque itération permet d’obtenir des informations (sur votre marché, vos clients, leurs besoins…) pour trouver votre chemin dans le noir.
Evidemment, l’expérience permet de gagner du temps et d’éviter certains écueils classiques.
Pour autant, ce parcours et cette confrontation à la réalité (par le test) est indispensable à la création d’un produit, d’un service ou d’une offre irrésistible.
Produit ou service supérieur : la clé pour vendre
En vous concentrant trop tôt sur la phase communication et développement commercial, vous risquez surtout de perdre énormément de temps en essayant de faire rentrer un cube dans un rond.
Un produit ou un service supérieur à la concurrence (donc plus rapide, plus efficace, plus beau, plus utilisable…) vous rendra la tâche 100x plus simple.
Un commercial à 120K par an ou un site développé pendant 1 an ne vous aideront pas à mieux vendre sans une offre de qualité.
Une offre, un produit ou un service supérieur signifie que vous aurez besoin :
1. De moins de rendez-vous clients pour signer
2. De moins d’échanges d’emails ou de relances pour convaincre
3. De moins d’audience pour obtenir des inscrits ou des prospects
4. De moins de budget pour obtenir des résultats avec vos campagnes de publicité…
Conclusion(s) :
– La base d’un lancement sur Internet est d’avoir une offre supérieur.
– Ne passez pas à la phase « croissance » (coûteuse) sans avoir atteint une offre validée par le marché.
– Segmenter permet de croître : votre offre doit permettre de devenir leader d’une niche plutôt que 10e sur un marché immense.
– Ne dépensez pas votre budget marketing dans les premières semaines sauf si cela permet de gagner du temps et de récolter des données pour mieux comprendre les besoins de vos clients et tester, optimiser, affiner votre offre.
– N’attendez pas d’avoir un site ou un produit « achevé » pour le lancer. Il ne sera jamais « terminé ». Testez-le jusqu’à ce qu’il soit présentable et nourrissez-vous des retours.
– N’arrêtez jamais de chercher la formule magique et d’améliorer la recette continuellement.
1. Qu’est-ce qu’un bon produit ?
Un bon produit, c’est avant tout un produit qui est positionné sur un marché porteur.
Marc Andreesen, investisseur et créateur de Netscape et Mosaic entre autres, déclare :
« A choisir entre une équipe de talent, un produit d’exceptionnelle qualité et un marché porteur, ce qui importe pour le succès d’une entreprise, c’est le marché. Et de loin. »
Lisez son post exceptionnel (en anglais) « La seule chose qui importe réellement ». Andreesen donne son point de vue sur les racines du succès :
– Quand une équipe exceptionnelle rencontre un marché pourri, le marché gagne
– Quand une équipe pourrie rencontre un grand marché, le marché gagne
– Quand une équipe exceptionnelle rencontre un grand marché, quelque chose de spécial arrive
« Les marchés qui n’existent pas n’en ont rien à faire de combien vous êtes brillants » et « la seule chose qui importe vraiment c’est d’être Product / Market Fit ».
J’explique dans le prochain paragraphe ce qu’est le Product / Market Fit et comment économiser vos efforts et votre budget lors de votre lancement.
Nous présumerons donc que vous avez un marché.
2. Améliorer un produit ou service de manière systématique
Nielsen liste 12 points menant au succès d’un produit quel qu’il soit.
Il s’agit d’une grille de lecture parmi d’autres mais elle a le mérite de rappeler les éléments clé pour créer un produit ou un service de qualité :
1. Avoir une proposition distincte : Quelle est votre proposition unique de valeur ? Quel problème est résolu par votre produit ou solution ? Est-ce que les gens ont vraiment besoin de votre produit ? Quelle innovation apporte votre produit par rapport à la concurrence ?
2. Capacité à capter l’attention : Les idées les plus innovantes ne sont pas forcément celles qui dominent tant la visibilité et la puissance d’une marque impactent le niveau d’adoption de vos produits.
Si Google sort un grille-pain, il y a de fortes chances qu’il mette ses concurrents sur la paille.
3. Cohérence entre le produit et le message que vous délivrez : Le produit doit être positionné et packagé de telle sorte que le client ou l’utilisateur se reconnaisse dans le produit.
Le design du produit doit donner une indication claire sur son usage. Les slogans doivent être en cohérence avec le produit et sa cible. Si vous lancez un produit pour les mamans, un site ultra-design ne collera sans doute pas même si ce serait effectivement plus classe. Le Bon Coin est un site affreux mais il est simple et rapide, chacun peut y déposer ses objets.
4. Message clair et concis : Votre message doit être synthétique et focalisé sur votre cible, créer de l’émotion. Voilà un message clair et émotionnel pour le thermostat intelligent de Google :
5. Besoin / Désir : Votre produit doit bénéficier d’un vrai vide dans lequel vous engouffrer. Répondre à un besoin en proposant un produit adapté et facile d’utilisation.
6. Avantage : Quels sont les avantages qu’un client va tirer de l’utilisation de votre produit plutôt qu’un autre ? Que faites-vous mieux que les autres ?
7. Crédibilité : La crédibilité ne s’achète pas et s’acquiert avec le temps. Cependant, la cohérence de votre packaging, vos publicités et messages doit insuffler la confiance. En achetant votre produit ou en s’inscrivant sur votre site Internet, un client fait confiance à votre marque.
Avez-vous une marque forte ? Si vous souhaitez vous incruster dans un marché et en devenir un leader, êtes-vous en position de le faire ? Si votre entreprise lance un produit dans la banque en ligne ou les produits bio, renforcer votre crédibilité est vital.
8. Limiter les défauts : Chaque produit a des « moins ». Faites en sorte que les « plus » prévalent et que vos défauts soient « acceptables » pour vos clients en limitant leur impact.
9. Être trouvable : Que ce soit dans les rayons d’un supermarché ou dans les moteurs de recherche, un produit qui n’est pas trouvable n’existe pas aussi innovant qu’il soit.
Où est votre audience ? Où sont vos clients ? Comment faire pour que votre chemin croise le leur ?
10. Avoir des coûts acceptables : Vos clients regarderont nécessairement le prix de vos produits et feront la comparaison avec vos clients.
Mais comme le précise Nielsen, par « coûts » il faut entendre plus largement « coûts pour le client » comme par exemple le nombre de calories dans une nouvelle marque de biscuits. Vos biscuits sont-ils assez bons pour prendre 500g demain ?
11. Livraison du produit : Votre produit doit être livré en respectant vos promesses : temps de livraison mais aussi apparence du produit, packaging, état du produit.
Vos messages publicitaires ont-ils exagéré la qualité de votre produit ? Êtes-vous capables de livrer en temps et en heure ? Pour un produit sur Internet, les freins sont les mêmes : envoi du message de validation d’une inscription qui tombe en spam, pannes de votre site, service payant décevant, problèmes de sécurité et vol des mots de passe des clients…
12. Loyauté au produit : Malgré la création d’un « must have », construire la relation sur le long terme avec vos clients et innover en continu afin de garder une longueur d’avance sur la concurrence est une condition pour durer.
Conclusion :
– Nielsen appuie sur le fait que la qualité de votre produit est égale au maillon le plus faible
– Prenez en compte chacun des aspects de votre produit.
– Le lancement d’un produit n’est pas un évènement défini dans le temps et qui n’aurait lieu qu’une fois
– Il s’agit d’un processus continu (le design de Nielsen est une roue pas une ligne)
3. Valider le « Product/Market Fit »
Pourquoi est-il si important d’avoir un bon produit ? Parce qu’il est plus difficile de faire rentrer un cube dans un trou de forme ronde.
Réussir son lancement c’est tenir la distance jusqu’à ce que votre produit rentre dans la case de vos clients.
C’est ce que Sean Ellis, gourou du Growth Hacking connu pour avoir lancé Dropbox, appelle le « Product/Market Fit » (l’adéquation du produit au marché) dans une vidéo à voir absolument.
Sean Ellis explique qu’avant de partir tête baissée dans la phase de « croissance » (ce que tout créateur cherche à faire naturellement), il vous faut optimiser votre produit pour tendre vers la validation par le marché.
– La recherche du « Product/Market Fit » ne doit pas vous empêcher de « lancer » votre produit ou votre offre.
– Il ne s’agit pas de rester caché en attendant le produit parfait.
– Au contraire réalisez des prototypes, ajoutez des fonctionnalités, retirez des fonctionnalités, simplifiez. Bref testez (voir les concepts de « Lean marketing » et « Projet Viable Minimum »)
– Votre budget marketing ne sert à ce stade qu’à débusquer vos premiers utilisateurs pour tester votre produit et comprendre comment le faire passer de produit sympa à produit incontournable.
– Vous gardez donc des réserves sur votre budget pour les futurs vagues de lancement.
4. Identifier le cœur de votre produit ou service
1. La phase qui mène au « Product/Market Fit » permet d’identifier ce que Sean Ellis appelle la « core gratifying experience », ce « quelque chose de spécial qui fait de votre produit ou service un must-have pour les utilisateurs ».
Dans le domaine de la prestation de service, cette « core gratifying experience », cette « fonctionnalité clé, est souvent un avantage compétitif et différenciateur : une recette, une méthode, une technologie permettant d’obtenir le résultat attendu plus rapidement, facilement, efficacement.
Quel que soit votre marché, vous verrez que ce qui plaît le plus chez vos utilisateurs ou clients n’est pas généralement ce sur quoi vous avez passé le plus de temps ou ce sur quoi vous misiez le plus. De même, leur usage se révèle parfois complètement différent.
Vos clients n’ont pas forcément la même perception de leur problème que vous (qui êtes expert dans votre domaine) d’où l’importance d’étudier la manière dont ils expriment leur besoin.
Un exemple de produit ayant pivoté après avoir identifié leur « core gratifying experience » : Vous connaissez peut-être l’histoire des créateurs d’Instagram qui, ayant remarqué que sur leur projet originel de réseau social géolocalisé (appelé Burbn à l’époque), les photos étaient les contenus les plus partagées, ont finalement focalisé leurs efforts sur les fonctionnalités de filtres photos avec à la clé un rachat par Facebook et des milliards d’utilisateurs partout sur la planète.
Tant que vous êtes à un stade pré-croissance, n’hésitez pas à pivoter jusqu’à trouver le besoin qui fera baver vos futurs clients.
2. Mettez en place des tests utilisateurs en réel ou à distance : Usertesting permet de faire tester votre site Internet par de vrais gens.
Vous leur donnez une tâche à effectuer (ex : s’inscrire sur votre site) tandis que leur cheminements (et leurs hésitations) sont filmées vous permettant ainsi de constater les blocages qui empêchent la conversion.
3. Organisez des sondages durant la navigation : Typeform et Qualaroo permettent d’interroger des utilisateurs durant leur utilisation de votre service sur Internet et ainsi de récolter de précieuses informations sur ce qu’ils aiment et ce qui les bloque.
4. Envoyez des questionnaires à vos clients : SurveyMonkey et Wufoo permettent de réaliser des questionnaires simplement afin de récolter les avis de vos premiers utilisateurs.
5. Utilisez les Heat Maps : Crazyegg permet de voir où vos utilisateurs cliquent.
6. Utilisez les outils de « customer intelligence » pour compléter la connaissance que vous avez de votre trafic avec Google Analytics par des données statistiques individuelles.
Ces outils permettent d’en savoir plus sur l’activité de chacun de vos utilisateurs et de comprendre ce qu’il se passe durant toute la vie du produit.
7. Testez un maximum de canaux de communication à ce stade. Non pas pour recruter en nombre mais pour tester les canaux les plus performants. Vous gardez donc toujours votre budget en réserve.
8. Affinez et optimisez vos canaux et vos messages jusqu’à ce que ça morde et que vous sentiez que chaque 100 euros investis peuvent vous en rapporter plus.
Comme expliqué par Sean Ellis, vous devez connaître exactement ce qui constitue le « noyau de l’expérience » de vos utilisateurs et clients afin de faire de votre produit un « must have ».
5. Valider l’intérêt de vos utilisateurs ou prospects
Mesurer le « Product / Market Fit » : Sean Ellis explique que le meilleur moyen de savoir si votre produit est indispensable à ses utilisateurs est encore de leur demander à travers des questionnaires.
Selon lui, « si 40% des utilisateurs répondent qu’ils seraient « très déçus » à la question « comment vous sentiriez vous si on arrêtait notre produit/service/site ? » alors votre produit est « Product / Market Fit ».
En demandant aux utilisateurs ou prospects potentiels de ne pas seulement manifester leur intérêt, de s’inscrire à une mailing liste ou encore de se créer un compte sur votre outil mais également de partager auprès de leur réseau ou encore d’écrire une review qui pourra servir à attirer de nouvelles personnes alors vous aurez plus de prise sur le fait que vous êtes sur la bonne voie ou non.
Pour autant, ce qui permet de valider votre offre par le marché, ce n’est pas d’avoir une audience et une communauté mais bien de faire payer vos utilisateurs pour utiliser votre produit.
Conclusion : faites payer le plus tôt possible même avant votre lancement officiel (quitte à proposer une réduction aux clients qui prennent le risque d’acheter avant que votre offre ne soit finalisée et optimisée).
6. La phase de « transition vers la croissance »
La fonctionnalité clé de votre produit ou service maintenant identifiée :
1. Focalisez-vous maintenant sur toutes les frictions qui diminuent l’expérience de vos utilisateurs ou futurs prospects.
– Frictions car vous n’êtes pas trouvés sur Internet
– Frictions car personne ne s’inscrit à votre service ou de demande d’information sur vos prestations
– Frictions car une fois inscrits ou accrochés, ils ne restent pas ou ne passent pas à l’action
– Frictions car même lorsqu’ils montrent un intérêt, ils n’envisagent pas de payer
En bref, identifiez toutes les frictions qui font que vous ramez à acquérir de nouveaux utilisateurs et clients tout simplement.
2. Vos actions de communication devront dès lors appuyer au maximum sur cette fonctionnalité clé sans diluer votre message afin d’associer votre marque et votre produit à une utilité claire.
3. Appliquez ces messages dans les canaux de communication les plus efficaces testés et mis en évidence lors de la phase précédente.
Bref, utilisez les leviers qui ont le mieux fonctionné à petite échelle et ouvrez les robinets.
4. Optimisez vos canaux afin de faire baisser le temps passé, le coût de vos achats de clic, le coût pour une conversion. Retestez en permanence de nouveaux canaux et intégrez-les au plan marketing.
5. Automatisez ces séquences d’acquisition de clients dans un process facilement répétable y compris à grande échelle (donc « scalable »).
Chaque fois que vous recevrez une visite sur votre site Internet, une plus grande proportion de clients doit s’engager dans votre tunnel de conversion grâce à vos optimisations.
Avoir un produit qui « glisse » mieux et convertit facilement est un avantage compétitif exceptionnel.
Là où vos concurrents ne pourront pas mettre plus d’1 euro par clic sur des annonces Google Ads ou des publicités Facebook étant dans l’incapacité d’obtenir un coût par conversion correct, vous pourrez au contraire dominer la plupart des canaux d’acquisition.
Vous êtes en train de construire une « Business Machine ».
Comment enlever les frictions ?
Cette pyramide est une excellente grille de lecture et elle m’aide beaucoup à vrai dire.
Lorsque vous ne savez plus quoi améliorer dans votre produit ou votre offre, c’est généralement le moment où l’on tombe dans le travers de « la fonctionnalité en plus« .
Cette fonctionnalité en plus ne sert à rien, elle dilue même la valeur de votre produit.
En prenant chaque étage de la pyramide un par un, il est au contraire possible d’augmenter la valeur de votre produit en réfléchissant très précisément à chaque étape :
1. Acquisition : Comment puis-je avoir plus de trafic vers mon site ou mon application mobile ?
Quels sont les moyens gratuits (inbound marketing) et payants (publicité en ligne) les plus efficaces en terme de temps de mise en place, de retombées, de coût par conversion.
Comment optimiser chaque levier pour faire baisser mon coût d’acquisition mois après mois et faire mieux avec mon budget marketing ?
2. Activation : Maintenant que j’ai du trafic comment vais-je réussir à la faire (selon votre objectif) s’inscrire, acheter, demander un devis, laisser leurs coordonnées ?
Comment améliorer ma landing page ?
Quelles sont les actions à mettre en place pour améliorer la qualité de l’expérience utilisateur et augmenter mes taux d’inscription, mes taux de conversion, le nombre de mes rendez-vous et mes ventes.
3. Rétention : Comment faire de mes utilisateurs inscrits (à mon application, à mon outil, à ma liste email…) des membres actifs qui se connectent, contribuent, reviennent souvent ?
Comment les former rapidement, comment les connecter à mes membres pour créer un réseau autour de l’utilisateur ?
4. Revenu : Quelle offre proposer pour séduire les clients ?
Comment optimiser ma structure de prix pour faire plus de ventes en augmentant mon chiffre d’affaire ? Comment optimiser le parcours client ? Comment éviter les pertes dues au manque de clarté, aux hésitations… ?
5. Referral / Bouche-à-oreille / Viralité : Comment faire en sorte que mes utilisateurs parlent de mon produit autour d’eux, invitent leurs amis, travaillant le bouche-à-oreille afin de profiter de votre base d’utilisateurs et de clients pour en acquérir de nouveaux à moindre coût.
Par où commencer ?
Lorsque vous lancez un produit ou un service, l’idée la plus commune est de mettre en place tout ce qu’il faut pour acquérir du trafic et vous faire connaître.
Sauf que les canaux d’acquisition sont difficiles à actionner au démarrage :
1. La création de trafic naturel a l’avantage d’être gratuite mais il s’agit d’un processus long demandant beaucoup d’effort.
2. La création de trafic payant sont la voie rapide mais nécessite des financements…
Quel que soit votre choix, il est recommandé de focaliser d’abord votre attention sur la phase « Activation » de la pyramide inversée (et non de partir billes en tête dans la phase « Acquisition »).
En effet, travailler d’abord sur les problématiques d’activation permet de rendre votre stratégie de communication plus efficace.
Exemple concret : si vous vous donnez l’objectif d’attirer 10 000 visiteurs par mois sur votre site pour être rentable, il sera beaucoup plus facile de travailler sur l’amélioration de vos taux de conversions de prospects à clients (ou la performance de votre page d’inscription à votre service par exemple) en les faisant passer de 1% à 2%.
En doublant vos taux de conversions, vous abaisserez d’autant la marche en terme d’audience : vous n’aurez plus besoin que de 5000 visiteurs par mois pour atteindre vos objectifs de chiffre d’affaires.
A retenir donc : repérez les trous dans votre filet avant d’aller à la pêche pour savoir où focaliser votre énergie, votre temps et votre budget.
Chaque amélioration doit être validée scientifiquement avant d’être définitivement implémentée et les A/B sont là pour vous aider dans vos prises de décision.
7. Tester votre produit et votre offre : les tests A/B
Qu’est-ce qu’un Test A/B ?
Les tests A/B permettent de créer deux versions d’une même page Internet et de proposer à la moitié d’un panel d’utilisateurs la version A et à l’autre moitié la version B afin d’analyser les changements dans les statistiques d’utilisation.
Je n’entrerai pas dans le détail des tests A/B tant il s’agit d’une science à part mais toutes les optimisations dont je parle depuis le début de cet article n’ont rien de magique.
Les tests A/B permettent en effet de mettre en lumière des améliorations conséquentes sur votre produits sur Internet.
Une page d’achat peut ainsi voir ses ventes par 30% par le simple changement d’un bouton d’achat ou une phrase plus accrocheuse. Autant d’éléments qui ne peuvent être révélés qu’en testant chaque combinaison possible.
Exemple d’application pour tester vos offres : envoyez un email à 50% de votre base de données en présentant votre offre sous un certain angle et sous un angle différents aux 50% restants. Vous verrez immédiatement ce qui résonne avec votre audience.
Email 1 : Déléguez votre stratégie de référencement
Email 2 : Multipliez x2 votre trafic sur Google
Email 1 : Cours de fitness pour des abdos en béton
Email 2 : 1 mois pour des « six packs »
La simple formulation fait parfois la différence entre un produit qui cartonne et une offre qui végète.
Comment réaliser des Tests A/B ?
1. Réunissez toutes les statistiques, retours qualitatifs et quantitatifs en votre possession : Google Analytics, sondages et tests utilisateurs. Sans données, trouver ce qui ne va pas dans votre produit relève du « feeling ».
2. Observez les chiffres de vos tunnels de conversion : landing page > inscriptions > achat / téléchargement / prise de contact (selon votre objectif). Où sont les pertes dans le funnel de conversion ?
3. Définissez un objectif clair : quelle est la métrique pour calculer une conversion ? S’il s’agit de l’achat d’une offre premium alors analysez vos A/B tests au regard de cette conversion finale.
4. Émettez une liste d’hypothèses. Exemple : « nos utilisateurs ne contribuent pas assez sur le site, le bouton est trop petit » ou encore « notre page d’achat dispose de trop de liens sortants ce qui nous fait peut être perdre des acheteurs potentiels »
5. Testez les 2 versions d’une même page.
6. Ne changez qu’une variable à la fois. Ne changez qu’un paramètre sur la page test afin de déterminer avec précision si c’est bien cette modification qui a impacté vos statistiques.
7. Prenez 2 groupes tests vraiment mélangés et homogènes
8. Laissez l’expérience tourner suffisamment de temps pour réunir assez de donnée et trancher et ne pas juger sur la base de faux positifs.
9. Gardez une trace de vos changements
Quels outils pour vos Tests A/B ?
Des outils ultra-simples existent désormais.
Je ne suis pas développeur et des outils comme Optimizely permettent désormais de mettre en place votre test A/B en quelques clics grâce à une interface entièrement visuelle.
Optimizely vous permet ainsi d’agrandir un bouton, déplacer un élément, remplacer une image, la réduire, ajouter un lien, le supprimer, ajouter du code si besoin puis de vous générer la page que vous n’aurez plus qu’à insérer dans votre site dans toutes les pages du tunnel de transformation afin de mesurer l’impact d’un changement sur vos ventes ou inscriptions.
Parmi les outils utiles :
1. Optimizely
2. Mixpanel
3. Crazyegg
Ces outils sont assez impressionnants étant donné qu’on peut tout modifier sur un site en quelques clics.
8. Comment lancer votre produit ?
Comment lancer votre produit, votre site ou votre offre sur Internet ? Nous y sommes donc arrivés.
Nous avons désormais un produit qui potentiellement va être capable de dominer son marché, des outils de communication prêts à envoyer la sauce et à prendre une envergure plus grande, un modèle économique éprouvé qui permet de prédire le retour sur investissement de chaque euro dépensé et de calculer le coût par client maximum au-dessus duquel nous ne sommes plus rentables.
Orchestrez votre lancement en utilisant le mix marketing mis en évidence dans les étapes précédentes. Selon votre stratégie, cela peut ressembler à cette image créée par Dave McClure :
La prochaine étape ?
1. Celle de la « croissance », le fameux « growth » donc la transposition de votre fonctionnement à petite échelle avec des budgets plus élevés (la scalability)
2. La recherche de nouveaux marchés pour votre produit (ajout de fonctionnalités pour enrichir le produit ou réalisation d’un produit similaire mais adapté aux besoins d’une nouvelle cible)
Comment générer du trafic ?
Comment promouvoir votre produit lorsque la base est solide ? Il existe 2 formes de trafic : trafic gratuit et trafic payant. Votre stratégie sera un mix des deux.
A. Trafic gratuit : Inbound marketing
Liste des moyens de générer du trafic :
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Ce blog regroupe des dizaines de tutoriels sur la question :
– Le guide de la publicité sur Internet
– Le guide du marketing sur les réseaux sociaux
– Le guide du référencement sur Google
– Le guide du marketing sur Facebook
– Le guide du marketing sur Instagram
– Le guide du marketing sur Twitter
– Le guide du marketing sur Youtube
B. Trafic payant : Outbound marketing
- Publicités sur les moteurs de recherche (Google Adwords, Bing, Yahoo)
- Display et bannières
- Publicités sur Facebook
- Publicités sur Twitter
Vous trouvez également des tutoriels pour maîtriser ces leviers marketing :
– Comment gérer vos campagnes de publicités sur Google
– Comment gérer vos campagnes de publicités sur Facebook
– Comment gérer vos campagnes sur publicités sur Twitter